PALMARÈS DU 12ème CONCOURS INTERNATIONAL DE COLLIOURE

PALMARÈS DU 12ème CONCOURS INTERNATIONAL DE COLLIOURE

Les prix du 12ème concours international de Piano Alain Marinaro ont été remis lors du concert de Claire Désert en présence de Jacques Manya maire de Collioure, Dalila Marinaro présidente de l’association, Karin Lobjoit, responsable de l’organisation du festival et des différents partenaires du festival.
Le Palmarès :
Grand Prix Alain Marinaro offert par la ville de Collioure : ex æquo Pierre-Marie Gasnier et John Gade
Prix de la meilleure interprétation de « Réminiscence » œuvre imposée composée par Jonathan Bénichou offert par Delmas Musique : ex æquo Pierre-Marie Gasnier et John Gade
Prix des Jeunes (jury composé d’élèves de conservatoire Montserrat Caballé de Perpignan) offert par la Société Génarale: Maxime Sauze
Prix du public offert par l’hôtel La Casa Païral : Pierre Desangles
Prix du Public offert par le restaurant La Teranga : Maxime Sauze
Prix du public offert par le Casino de Collioure : ex æquo Pierre Marie-Gasnier et John Gade.
Un grand merci à tous nos partenaires sans qui ce festival ne pourrait pas exister.

 

 

Les gagnants du 11ème concours international de piano de Collioure

Le Palmarès du 11ème concours international de piano de Collioure

Prix Delmas Musique (700 €) : Virgile Roche

Prix Société Générale (700 €) : John Gade et Rodolphe Menguy ex aequo

Prix Casa Païral (700 €) : Julia Spinosi

Prix du meilleur interprète de musique contemporaine offert par la MAIF(500 €) : Gaspard Thomas

Grand prix Alain Marinaro offert par la Ville de Collioure (3000€) : Rodolphe Menguy.

Festival Piano à Collioure

Festival Piano à Collioure

C’est une équipe unie et conquérante de l’association des Amis d’Alain Marinaro qui aborde du 26 au 29 juin la onzième édition du festival «Piano à Collioure». Elle est en effet confortée, non seulement par nos parrains habituels : la Ville de Collioure, l’hôtel Casa Païral et la MAIF, mais aussi par de nouveaux sponsors : le Casino de Collioure, la Société Générale et la maison Delmas Musique.

15 animations musicales se succèderont pendant ces 4 jours ; notons les plus remarquables :

Le concours international de Piano Alain Marinaro au Centre culturel. 9 pianistes de haut niveau, âgés de moins de 25 ans, s’affrontent, à raison de 3 par séance, devant le public et un jury présidé par Daniel Tosi, assisté par Juliana Steinbach, Etsuko Hirose et le professeur Denis Pascal. Chaque candidat dispose de 30 minutes pour convaincre. A chaque séance, le public par son vote désigne un gagnant. A l’issue du concours, le jury désigne le gagnant du grand prix Alain Marinaro et le prix du meilleur interprète d’une œuvre contemporaine. Les 3 séances prévues se dérouleront le mercredi 27 et le jeudi 28 à partir de 17h, le vendredi 29 à partir de 10h. Entrée 10 €.

  • Le récital de la pianiste brésilienne Juliana Steinbach, diplômée de le Juilliard school, le mardi 26 21h30 au square Caloni (Bach, Haydn, Chopin, Schumann). Entrée 20 €.

 

  • Le duo composé du violoncelliste Cyrille Tricoire, super soliste de l’orchestre de Montpellier, et de la pianiste Sophie Grattard, professeur au Conservatoire de Montpellier le 28 à 14h30 au temple protestant (Debussy, Falla, Monpou, Piazolla). Entrée 10 €.

 

  • Le récital du pianiste italien de 20 ans, Axel Trolese, gagnant 2017 du concours de Collioure, le mercredi 27 à 21h au Centre culturel (Brahms, Clementi, Mozart, Liszt). Entrée 15 €.

 

  • Le récital de la pianiste japonaise Etsuko Hirose, premier prix au concours Martha Argérich, le jeudi 28 à 21h au Centre culturel (Liszt, Beethoven, Chopin, Liapounov). Entrée 15 €.
  • Le récital du professeur au Conservatoire national supérieur de Musique de Paris, Denis Pascal, le vendredi 29 à 21h30 au square Caloni (Schubert, Debussy). Entrée 20 €

 

Guillaume Vincent, pianiste de talent

Guillaume Vincent, pianiste de talent

Guillaume Vincent au pianoUn Pianiste de talent, des œuvres délicates

Encore un superbe moment musical grâce au talent sûr et convaincant du pianiste Guillaume Vincent.

Qualité, virtuosité, talent, demeurent à l’affiche des concerts offerts par les Amis d’Alain Marinaro. Leur public averti, fidèle, sensible à ces puissantes vertus, ne s’y trompe pas. Le dimanche 19 février à Banyuls-sur-Mer, avec Guillaume Vincent, le très haut niveau était au piano. Troisième prix du concours Marguerite Long, prix de l’orchestre national de France, Révélation classique de l’Adami, Révélation soliste instrumental aux Victoires de la Musique classique ne sont qu’un modeste échantillon de tous les prix qu’il a raflés. Très longue aussi la liste de ses partenaires en musique de chambre.

De superbes découvertes

Son programme aussi était exceptionnel : des ballades composées par Brahms et Liszt en hommage à Chopin depuis peu décédé. Nous eûmes ainsi successivement quatre ballades opus 10 de Brahms, écho aux quatre ballades du compositeur polonais. Œuvres de jeunesse de Brahms, inspirées de légendes et marquées par une très grande liberté, ces pièces se développent avec finesse et contrastes. Tristesse et douce joie s’y jouent délicatement.
Avec Liszt c’est la très grande virtuosité et sa profonde inspiration mystique qui l’emportent. Après les deux ballades, truffées d’embûches et de défis, les premières phrases de la Polonaise évoquent irrésistiblement Chopin avant que se déploie l’emportement propre au maître, offrant à l’interprète l’occasion de montrer la puissance de son talent.
Guillaume Vincent délivre ces œuvres avec une générosité contenue, entièrement concentré sur son jeu, ses longs doigts semblant plus effleurer les touches que les frapper. Tant par le choix des pièces que par la maîtrise de l’interprète, ce fut un excellent moment musical.
Yvette Lucas

Concours international de piano de Collioure 2016 – Frédéric Durieux explique sa composition.

Concours international de piano de Collioure 2016 – Frédéric Durieux explique sa composition.

Leaving Paphos Ringed with Waves V (2009)
Counting out Time (2015-16), pour piano seul
Commande du 9e Concours International de Piano Alain Marinaro
Dédicace : En souvenir d’Alain Marinaro
Editeur : Edizioni Musicali Rai Com (Rome & Milan, Italie)

En 2013, j’ai été contacté par une personne de l’Association des Amis d’Alain Marinaro afin de savoir si j’accepterais de composer une partition pour le Concours International de Piano qui porte le nom de ce jeune artiste trop tôt disparu. Je dois avouer que lorsque l’on m’a posé la question et que le nom du concours m’a été énoncé, le temps s’est comme arrêté car ce jeune pianiste avait été l’un de mes élèves alors que j’enseignais l’analyse musicale pour les élèves instrumentistes du Conservatoire de Paris (CNSMDP). Me revint alors à l’esprit quelques flashs rapides : le visage d’Alain Marinaro, de brefs moments d’échanges lors des pauses entre les cours, son visage rieur, un cours d’analyse sur le deuxième Scherzo en Si bémol mineur de Frédéric Chopin qu’il souhaitait étudier, son jeu de pianiste très doué, etc. C’est donc immédiatement que j’ai accepté d’écrire pour l’un des prochains concours, après avoir rencontré les parents d’Alain.

Le point de départ de ma partition est un jeu sur le temps et la virtuosité rythmique, hommage au jeune pianiste brillant, ainsi qu’à la personne enjouée que j’avais connue. Une série d’accords répétés et fixés sur une note aiguë, sert de point de départ et indique l’axe temporel (celui du tempo principal de la partition). Je précise que la note aiguë très repérable au début, puis à plusieurs moments clés de la partition, est un la qui dans la solmisation germanique et anglo-saxonne s’écrit A ; A comme Alain, A la lettre 4 fois contenue dans le nom d’Alain Marinaro. La suite initiale d’accords peut également être considérée comme une sorte de code génétique de tout ce qui va suivre au fil des pages.

Counting out Time est une partition basée sur des périodicités qui s’entrecroisent, un peu à la manière d’une mémoire qui défilerait dans un temps resserré différentes périodes d’une vie ou d’un film qui remonteraient brusquement à la surface de notre conscience. Les événements défilent à des allures diverses, s’entrecroisent et se transforment. Les figures rythmiques jouent un grand rôle dans cette mémoire fibrée de vitesses variées, comme si le compteur initial s’emballait et se détraquait au fur et à mesure du déroulement de la partition.

Dans Counting out Time l’espace des registres est aussi particulièrement sollicité. Certains passages se fixent dans des zones précises (registre aigu ou grave), d’autres opposent des zones de perception ou encore traversent très rapidement la tessiture du piano. L’espace et le temps se rencontrent alors, comme dans la théorie de la Relativité Générale d’Albert Einstein, le fameux chat d’Erwin Schrödinger ou ces paroles tirées du livret de l’Acte I du Parsifal de Richard Wagner : « Du siehst, mein Sohn, zum Raum wird hier die Zeit » (Tu vois mon fils, l’espace ici naît du temps).

Une autre image est également à l’origine de cette partition, celle du tableau de Cy Twombly intitulé Leaving Paphos Ringed with Waves V (2009) qui évoque ce temps où l’on quitte un lieu par la mer. Les couleurs vives de cette toile, peinte par un homme déjà âgé, sont pour moi comme une autre évocation possible de la jeunesse et du talent d’Alain Marinaro.