Dès l’Avent on a fêté Noël à Banyuls, avec deux musiciennes de talent : Ulrike Van Cotthem, soprano et Martine Flaissier, harpiste.
Le début décembre est la période de l’Avent, qui se termine le 24 décembre. Chanter Noël durant cette période est coutumier. Le concert « En attendant Noël » a donc eu lieu, le 11 décembre à Banyuls-sur-Mer, en l’église de la Rectorie.
Dans le chœur de ce lieu sacré étaient réunies deux artistes inspirées : la soprano Ulrike Van Cotthem et la harpiste Martine Flaissier. Formée dan son pays, l’Allemagne et à Strasbourg, Ulrike Van Cotthem est depuis janvier 2015 artiste en résidence au Théâtre du Minotaure à Béziers. Installée à Narbonne, Martine Flaissier se produit sur les scènes européennes et visite souvent les festivals de notre région, Festival du Vigan, Eté 66 à Perpignan, festival Un livre à la mer à Collioure…
En première partie, Ulrike, accompagnée par les sons vibrants et mélodieux de la harpe qui se substituait au piano, a imposé son chant dans des airs de Gasparini (utilisé par Vivaldi dans son opéra Tamerlano) et de Haendel (extraits des opéras Rinaldo et Xerxès). Deux Ave Maria venaient ensuite, celui de Schubert et celui de Vladimir Vavilov (1925-1973) dit de Cacini, appellation donnée par son auteur suivant une tradition qui consiste à attribuer à un autre compositeur une œuvre qu’on a créée soi-même. Deux solos de harpe : La source de Hasselmans, un morceau pur et cristallin, et la Sérénade espagnole n°4 de Joaquin Malats avaient permis d’apprécier le talent de la harpiste et la beauté sonore de son instrument.
La cantatrice ouvrait avec Le sommeil de l’enfant Jésus d’Henri Büsser la seconde partie, En attendant Noël, dédiée aux œuvres traditionnelles de ce temps : Minuit chrétiens, Trois anges sont venus ce soir, Douce nuit, d’autres encore, qu’elle invitait le public à chanter avec elle. Un moment de qualité grâce au talent des deux musiciennes qui ajoutaient à leurs interprétations musicales un agréable dialogue avec le public, faisant de ce concert une soirée intime quasi-familiale.
Y.L.